La naissance d’une race, le british shorthair

En regardant les illustrations d’époque de « Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll (1865), le Cheshire cat, ce chat qui disparaît en ne laissant que son sourire, ressemble bien à un British Shorthair et pour cause, le British Shorthair tire son origine de ces chats communs, les chats du terroir anglais.

En 1871, est organisée la première exposition féline à Londres. Un des organisateurs, Harrison Weir, propose d’y rassembler les plus beaux de ces chats de terroirs, à poils courts, à la différence de chats à poils longs (Angoras et Persans).

Pour mettre l’accent sur leur origine locale, il propose de le nommer « British Shorthair », et crée ainsi une race. Les éleveurs de British Shorthairs luttent contre la concurrence des chats d’origine étrangère, Siamois ou Persans, et font une sélection pour faire un chat aux caractéristiques bien précises.

 

La seconde guerre mondiale met la race en danger

Le développement du British atteint une première étape dans les années 30, mais la seconde guerre mondiale va rapidement mettre à mal les efforts des éleveurs anglais.

A la fin des années 40, certains éleveurs avaient gardé au prix de lourds sacrifices quelques chats de race (notamment des British Shorthairs bleus), même s’il ne s’agissait pas toujours des plus parfaits. Pour restaurer le British Shorthair, il ne restait plus suffisamment de reproducteurs pour continuer les lignées. Certains éleveurs eurent alors l’idée de recourir à des reproducteurs persans, qui n’étaient pas aussi typés qu’ils le sont aujourd’hui. Employés avec discernement, ces Persans ont renforcés le type rond et le corps massif du British.

 

Une reconnaissance de la race à la fin des années 70

La race se développe bien dans les années 70, et pas seulement en Angleterre.

En 1979, la race est officiellement reconnue par la F.I.Fe (Fédération Internationale Féline) en Europe. En 1980, le British Shorthair a été admis à concourir aux Etats-Unis.

Alors que le British Shorthair est connu depuis la fin du XIXème siècle dans son pays d’origine, la Grande Bretagne, il apparaît en France comme un chat « moderne », récent, et souvent confondu –du moins dans sa couleur bleue, avec un chat de race traditionnel français, le Chartreux. Les distinctions entre le British Shorthair et le Chartreux sont nettes: la forme de la tête apparaît ronde comme une pomme chez le British Shorthair, alors que la tête forme un triangle inversé chez le Chartreux. Les yeux du British Shorthair sont plus ronds, ceux du Chartreux un peu plus en amande. La fourrure du British Shorthair est plus pelucheuse, plus douce, sa queue est plus arrondie, plus courte que celle du Chartreux.

Le British Shorthair est tout rond, là où le Chartreux affiche une élégance plus étirée.

 

Le British Shorthair, chat « moderne » des années 2000

Aujourd’hui, le British Shorthair existe dans plusieurs couleurs, le bleu traditionnel, les roux, crème, les blancs, noirs… mais aussi le lilac (lilas), le chocolat que ce soit en self (uni), en colourpoint (le modèle de robe du siamois), ou des couleurs plus originales comme le silver, le golden shaded, le bicolore, le cinnamon ( cannelle) et le fawn (faon, cannelle « diluée »).

élevage familial

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